Le voici, ce fameux jour de forte chaleur à Sydney où deux jumelles naquirent dans une des familles les plus puissante et riche du monde. Vera et Vesper Hawkins. Vous aviez des parents  aimants et très concernés par la nouvelle tâche qu'est votre éducation, malgré le monde dans lequel ils se trouvent. Un milieu impitoyable : celui de la finance. Effectivement, tu ne le sais pas encore mais les Hawkins sont une grande fortune du monde, réputés pour être à la tête d'une banque privée nommée la PHB (Private Hawkins Bank). Tu ne le sais pas encore également tu vomiras ce monde de vautours, de faux-culs. Tu n'en profitera jamais, contrairement à ta jumelle, et tu te rebellera très rapidement contre tes parents. Ce qui te coûtera, malheureusement, un très lourd préjudice. Tu as été longtemps rongée par la violence des coups qui t'ont été assénés. On t'a battu durant ton enfance, jusqu'à tes dix-sept ans. Ta sœur a toujours essayé de mettre un terme à ceci, vu qu'elle était la grande préférée de tes parents mais tu l'as toujours envoyé balader, ne comprenant pas pourquoi on te martyriser comme ça alors que ta sœur se faisait dorloter. Puis un autre jour montra le bout de son nez : le jour de trop.
Tu n'as pas été capable de le supporter plus longtemps. Tu étais jusqu'à rester enfermer dans ta chambre pour éviter que tes camarades de classe voient ton corps recouvert de bleus, tu as saccagé ta chambre de rage, tu as pris un sac à dos et de l'argent et tu es partie. C'est la seule fois que tu as profité et tu t'es servi très généreusement dans les comptes. Dédommagement ? Tu t'en contrefichais. Tu as pris le premier avion pour te laisser guider à Paris. La seule chance de ta vie de repartir de zéro. Tu es très rapidement passé à ta majorité et tu n'avais plus à te cacher pour te retrouver à nouveau dans les filets dans lesquels tu as grandi. Tu as gardé très secrètement des liens avec ta sœur, avec qui la situation s'est amélioré, vous aviez retrouvé la relation que vous auriez toujours dû avoir. Tu as découvert Paris, ville du bien-être et de la mode. Tu ne le sais toujours pas aujourd'hui pourquoi le métier d'esthéticienne t'as tout de suite intéressé, alors que ton ambition était de chanter, ta passion depuis toujours. En tout cas, tu as fait tes études et t'es épanoui dans ce métier, ta dose de lumière dans le néant de ton passé. Ton ambition a changé. Tu rêves d'aujourd'hui d'ouvrir ton propre salon, mais tu ne doutais pas que cela aller venir, tôt ou tard. Il y a un temps pour tout. Tu comptais rester à Paris quelques années, voir définitivement. Tu t'y plaisais vraiment, la vie te souriait enfin. Puis, un nouveau jour se leva : le funeste jour.
Un événement est venu ébranler toutes les certitudes et les projets que tu commençais à bâtir fièrement. Ta sœur Vera, durant un voyage aux Bahamas, s'est fait arrêter pour un trafic de stupéfiant. La vie de débauche de ta sœur a finit par la rattraper. Ce fut le premier coup dur. Tu n'as pas réfléchis, Tu as sauté dans l'avion, à nouveau, pour la rejoindre, la soutenir et surtout comprendre. Tu as rendu souvent visite à ta sœur, en prison. Elle a eu un total de trois ans de prison, dont un avec sursis. Tu n'as jamais su si elle était innocente ou non, tu n'en as pas eu le temps. Suicidée. Pendue dans sa cellule. Tu es morte des dizaines de fois, mais tu as vraiment cru que c'était la bonne. Tu es tombée dans un chagrin indescriptible. Il n'existe pas un mot juste pour qualifier la douleur que tu as ressenti. Un déchirement. Tu as essayé de comprendre pourquoi, et tu t'es rappelé que ta sœur t'avait parlé d'une liaison secrète avec un gardien de prison. Tu avais vu cette liaison d'un mauvais œil. Tu as creusé de ce côté, et tu ne t'étais pas trompé. En t'installant aux Bahamas, tu as retrouvé cet homme. Tu avais juré de la venger, de pouvoir rendre hommage à sa mémoire en faisant du mal à l'homme qui l'avait détruite. Et pourtant, il était là. Devant tes yeux. A portée de tes mains. Et pourtant, tu n'as rien fais. Tu n'en a pas été capable. Le chagrin était encore palpable. Tu voulais rester dans cette archipel. Repartir à Paris était inenvisageable, trop de choses s'étaient passés ici. Tu as donc trouvé un poste dans un complexe de luxe en tant qu'esthéticienne. Tu as essayé de te reconstruire ici. Tu as passé quatre ans et demi merveilleux ici. Jusqu'à ce qu'un nouveau drame vienne a toi. Et un autre jour se coucha : le jour du bonheur.
Après une sortie en boite, tu as, comme à ton habitude, ramener un garçon chez toi et vous avez couché ensemble. Quand tu as pu sortir de ton état vaseux dû à une overdose de Caïpirinha, tu as juste repris ta vie normalement. Juste une sortie de plus, une des nombreuses sorties juste pour rire et profiter de la jeunesse. Sauf que ça ne s'est pas passé comme prévu. Quelques semaines plus tard, tu as commencé à avoir des nausées, des vomissements. Tu étais malade comme un chien. C'est là que tu as vite fais le rapprochement. Tu étais enceinte. Un test de grossesse n'a fait que confirmé ce que tu craignais. Tu étais bel et bien enceinte. Une erreur que tu ne faisais jamais, toujours tu te protégeais car une grossesse n'était pas le bienvenu dans ta vie, pas pour l'instant. Ta vie s'est quelque peu arrêté. Tu es restée paralysé, ne sachant quoi faire. Tu reconsidéra toute ta vie. Un enfant ? Toi ? Ce ne pouvait se faire comme ça. Tu n'étais pas prête psychologiquement à être mère, de plus, tu es encore quelqu'un d'un peu volage, qui aime juste profiter. Tu n'as pas d'attaches précise, tant affectueusement que professionnellement. Tu décide de faire la seule chose qui te paraît la bonne solution : partir. Tu choisi alors un archipel non loin de l'Australie, ton pays natal. Ce sera Honolulu à Hawaï. C'était décidé. Tu avortera là -bas et c'est ceux que tu as fait. Cela fait maintenant six mois que tu es à Honolulu, tu as trouvé un nouveau travail, toujours dans un très grand complexe de luxe, toujours en tant qu'esthéticienne. Sauf que cette fois, l'histoire ne se reproduira pas une seule fois de plus. C'est ici que tu veux construire ta vie, et la construire bien. Tu y crois aussi fort que tu n'y as jamais cru. Cette fois ci, c'est la bonne.