J’ai reçu une offre d’emploi, pour être metteur en scène. Je suis super heureux mais…ce n’est pas tout près. Ce poste, il est à Hawaii. Peut-être une occasion de revoir ma sœur Maïke qui est partie là-bas après son accident. Je n’avais pas hésité longtemps à accepter ce poste.
Enfin, je pose un pied sur le sol hawaiien, puis l’autre. Je suis enfin arrivé. Je suis super heureux, j’avais tellement hâte même si j’avais un peu pesé le pour et le contre avant d’accepter. Après avoir récupéré mes bagages, je prenais un taxi pour me rendre au Hala Kahiki Resort, lieu où j’allais travailler et habiter par la même occasion, du moins pour le moment. J’observais le paysage, c’était juste magnifique…je ne regrettais pas d’être venu.
J’arrivais à l’hôtel après plusieurs longues minutes dans le taxi, j’étais tellement impatient. Je ne tardais pas à payer le chauffeur et à descendre de la voiture pour entrer à l’intérieur. Je rentrais alors dans l’hôtel, c’était juste grandiose, le genre d’hôtel dans lequel je n’aurai jamais osé rentrer avant aujourd’hui puisque je n’avais pas vraiment le choix en réalité. Je regarde un peu partout autour de moi, je n’en reviens toujours pas, j’ai juste l’impression de rêver.
J’étais dans mes pensées, un peu rêveur, comme toujours je devais dire. J’avançais un peu sans regarder où j’allais. Je percutais quelqu’un, un homme. Je relevais la tête car il était un peu plus grand que moi. Je le connaissais, son visage m’étais familier, je l’avais déjà vu quelque part mais j’avais du mal à me souvenir où. Je réfléchis quelques instants puis je pensais quand même à m’excuser. Ah je fini par me souvenir qui était cet homme…c’était le mari de Maïke, James.
« Oh euh…pardon. On se connait je crois, vous-êtes James ?! » J’avais un peu la hantise de m’être trompé, mais ce n’était pas possible non. Mon interlocuteur rit en hochant la tête. Ouf ! c’était bien lui.
« Bonjour…euh…Shane ou Stefan ? Et, tu peux me tutoyer ! » Je pouffais de rire, elle était pas mal celle-là ! Mais il était vrai qu’on se ressemblait beaucoup mon frère et moi, normal, nous sommes jumeaux !
« Moi c’est Stefan ! » Je m’arrêtais un moment.
« Qu’est que vous…euh tu fais là ? » Je le vis réajuster un peu sa veste.
« Je suis patron ici. » Je fis les gros yeux, lui patron ? Et bah…il ne se la pétait pas, je trouvais ça bien !
« Oh…c’est cool ! et…comment va Maïke ? » Il sourit.
« Eh bien, elle se porte à merveille, elle est au mini club avec les petits… » Je hochais la tête avec un triste sourire.
« Bon bah…on se voit plus tard ! » Après lui avoir serré la main, je m’éloignais pensif.
J’avais demandé des nouvelles de Maïke mais j’appréhendais un peu de la retrouver. Lorsque j’étais plus jeune avec Shane (mon frère jumeau), nous avions été séparés à l’école, je l’avais mal vécu et elle avait été là pour moi, du coup je m’étais énormément rapproché de ma petite sœur. Elle était ma confidente, elle savait tout de moi et elle était là chaque fois que j’en avais besoin. Sauf qu’elle a décidé de quitter Denver, du jour au lendemain à cause de l’accident. Je ne lui ai jamais pardonné. Je lui en veux, elle m’a abandonné. J’étais tellement en colère que j’ai coupé presque tout contact avec ma famille et je suis allé étudier en dehors de la ville, pour ne plus avoir à voir qui que ce soit. Cependant, je suis quand même venu au mariage de ma sœur et malgré tout, je demandais quand même des nouvelles, mine de rien, à mes parents car elle restait ma sœur. Mais je ne repris cependant pas contact réellement avec eux.
Je tournais la tête en voyant le panneau « mini club » et c’est alors que j’aperçus Maïke ce qui me fis un pincement au cœur. Elle me manquait malgré tout et j’espérais pouvoir la retrouver mais j’étais cependant un peu trop fâché et trop fier pour avouer ouvertement qu’elle me manquait.
Désormais, je suis bien décidé à retrouver ma sœur même si lui pardonner risque de ne pas être chose facile. Je vais devoir mettre ma fierté de côté et pardonner même si ce n’est pas dans mes habitudes, il s’agit là quand même de ma sœur, dont j’ai toujours été très proche, et j’aimerais retrouver cette complicité que j’avais avec elle.